Durant la Tempête du Chaos, Archaon et ses troupes ravagèrent le Kislev et le nord de l’Empire avant d’être arrêtés et défaits à Middenheim par l’armée impériale aidées de renforts bretonniens, nains et elfes. Mais les hordes du Chaos n’attaquèrent pas que là. Vardek Crom, héraut d’Archaon et champion du Chaos Universel, descendit des Désolations Nordiques par les Terres Sombres avec pour objectif de traverser les montagnes du Bord du Monde par le Col du Pic et de saccagé les provinces orientales de l’Empire. Mais l’Empereur Karl Franz avait appelé à l’aide ses plus fidèles et tenaces alliés, les nains. Ungrim Poing de Fer, Roi Tueur de Karak Kadrin, répondit à l’appel et honora le serment d’assistance que le Haut-Roi Kurgan Barbe de Fer fit à Sigmar lorsque le Dieu de l’Empire marchait encore parmi les hommes. Il jura de défendre le Col du Pic face aux hordes de Vardek.
La province la plus orientale de l’Empire est l’Ostermark, ou Marche de l’Est. C’est une région rurale et peu peuplée, mais ses habitants font partie des impériaux les plus aguerris, car ils vivent sous la menace constante des morts-vivants de Sylvanie au sud, des peaux-vertes des montagnes du Bord du Monde à l’est, et leur frontière commune avec Kislev au Nord fait qu’ils sont toujours parmi les premiers à répondre présent en cas d’incursion Chaotique dans le royaume de la Reine de Glace. Ils peuvent néanmoins compter en toute circonstance sur la surveillance qu’exercent les nains de Karak Kadrin sur le Col du Pic à l’est.
Au moment de la Tempête du Chaos, des bandes de maraudeurs quittèrent le gros de l’armée de Vardek et passèrent par d’autres chemins que le Col du Pic et certaines réussirent à passer de l’autre côté des montagnes malgré la vigilance des nains. Elles étaient trop faibles pour causer un réel danger à l’Empire mais assez fortes pour attaquer de petits villages. Et l’une d’elle le prouva quand elle attaqua Mielau, un village de six douzaines d’âmes situé en lisière d’une forêt et le long d’une rivière coulant des montagnes du Bord du Monde toutes proches. Il était protégé sur un côté par la rivière, et par une palissade sur le reste de son pourtour.
Une nuit, les villageois furent réveillés par une clameur sauvage venant de l’autre côté de la palissade. Des cris d’alarme furent poussés par les sentinelles des tours de guet, et le tocsin du clocher du temple de Sigmar fut sonné. Les vieillards, les enfants et les malades furent amenés au temple, qui était le bâtiment le plus grand et le plus solide, tandis que les autres prirent les armes et allèrent défendre la palissade. Otto Brünhilde, jeune garçon de cinq ans, monta en haut du clocher pour observer la bataille, les entrailles tordues par la peur de perdre ses parents qui étaient partis combattre. Le spectacle qu’il vit l’effraya.
Plus d’une centaine de maraudeurs étaient assemblés à l’extérieur du village. Certains portaient des signes évidents de mutation, comme des pinces ou des tentacules à la place de bras. Ils étaient menés par un grand guerrier recouvert des pieds à la tête d’une armure noire baroque, et par un étrange individu difforme et habillé d’une robe qui ne semblait pouvoir marcher qu’en s’appuyant sur un bâton dont la tête avait était sculptée de manière à représenter plusieurs visages hurlant de douleur. Quand le guerrier en armure leva son épée vers le village, ses hommes chargèrent en hurlant. Ils furent accueillis par une volée de flèche tirée de la palissade. De nombreux barbares moururent, mais la frénésie des survivants ne fut nullement entamée. Ils arrivèrent au bas de la palissade et commencèrent à poser des échelles. Les défenseurs firent de leur mieux pour les faire tomber, mais malgré leurs efforts les assaillants arrivaient peu à peu à poser le pied sur le chemin de ronde. Au dessus du vacarme de la bataille s’élevait un chant qui n’annonçait rien de bon, psalmodié dans une langue sinistre et inconnue.
Il apparut vite qu’il s’agissait d’une incantation quand les portes du village explosèrent dans une gerbe de flamme violette. Otto put voir par l’ouverture béante un halo de lumière pastel entourer le petit homme difforme. Les maraudeurs s’engouffrèrent dans la brèche. Ils chargèrent les villageois qui gardaient la porte. Les autres défenseurs se replièrent depuis les murs vers le centre du village, et bientôt tous les habitants encore debout étaient massés autour du temple de Sigmar, prêts à défendre jusqu’à la mort.
Bien que les habitants de l’Ostermark fassent partie des Impériaux les plus endurcis, les suppôts des Dieux Sombres étaient plus nombreux et façonnés par une vie incessante de combat. Leur chef se dirigeait tranquillement vers le combat comme s’il se promenait dans un jardin, se sentant chez lui sur le champ de bataille. Le sorcier du Chaos avait recommencé à incanter. La situation était désespérée.
C’est à ce moment qu’une pluie de flèche tomba sur les barbares depuis l’extérieur de l’enceinte. Surpris par cet évènement inattendu, les combattants des deux camps marquèrent une pause dans leur combat pour comprendre quelle en était la source. Le sorcier cessa son invocation. Le champion du Chaos se retourna.
Des nains armés de haches à deux mains et protégés par des armures de mailles étaient en train de passer la porte, avec derrière eux des archers humains qui continuaient à décocher leurs flèches. En première ligne se trouvaient un nain à crête orange quasiment nu et un humain chauve dont le plastron de métal était gravé d’une comète à deux queues. Otto le reconnut comme étant un prêtre de Sigmar. Les nains chargèrent, le crêteux se dirigeant directement sur le champion ennemi. L’homme chauve et le sorcier se toisèrent avant de commencer tous deux à psalmodier. Les maraudeurs se divisèrent en deux, une partie resta au contact des villageois, l’autre contre-chargea les nouveaux venus.
Les nains frappaient comme s’ils en voulaient personnellement à leurs ennemis, les guerriers du Chaos combattaient avec toute la sauvagerie et l’abandon qui étaient les leurs. Le champion et le nain à crête échangeaient coup pour coup. Le sorcier et le prêtre finirent leur incantation en même temps. Le premier lança une boule de feu mauve en forme de crâne hurlant, le prêtre envoya par ses deux doigts écartés en V une comète à deux queues. Le crâne et la comète se percutèrent dans une grande explosion qui faucha plusieurs combattants. Voyant qu’il lui faudrait une approche plus directe, le prêtre empoigna son marteau à deux mains et chargea en incantant.
Le duel entre le nain et le champion tournait à la défaveur du barbu. Son absence complète de protection le désavantageait par rapport à l’armure de plaques de son adversaire. Il souffrait de plusieurs petites blessures qui, bien que n’étant pas mortelles, le gênaient dans son combat. Il n’avait pas l’air perturbé pour autant. En fait il avait l’air d’exulter. Il tenta le tout pour le tout et se fendit. Il passa sous la garde de son vis-à-vis et le frappa tellement fort de sa hache qu’elle trancha son armure puis continua son chemin dans son ventre avant de ressortir de l’autre côté, les symboles gravés sur la lame brillant comme du fer chauffé à blanc. Le champion cracha du sang par les trous de son casque avant de s’effondrer.
Des éclairs s’amassaient sur la main libre du sorcier du Chaos. Il la tendit vers le prêtre, dont le marteau était à présent illuminé et laissait derrière son sillage deux traînées brillantes. Des éclairs jaillirent et lacérèrent le plastron à la comète, entamant la chair en dessous. La blessure ne fit que renforcer la juste colère du sigmarite, qui abattit son marteau. Le petit homme difforme leva son bâton dans un geste de défense. La tête du marteau ne fut même pas ralentie quand elle le brisa. Elle continua sa descente et percuta la tête du sorcier, la faisant exploser comme un fruit trop mûr.
Leurs chefs morts, pris entre le marteau et l’enclume, les maraudeurs survivants prirent la fuite, distançant rapidement les nains courts sur pattes. Cependant aucun ne franchit la porte du village dans l’autre sens. Ils furent transformés en pelotes d’épingle par les archers.
Il y eut de nombreux morts ce jour-là. Les parents d’Otto n’en faisaient pas partie. Le prêtre de sigmar utilisa ses pouvoirs divins pour se soigner lui-même et les blessés les plus graves. Otto apprit plus tard que les nains étaient des rangers qui gardaient un col des Montagnes du Bord du Monde, et que le nain à crête était leur ancien chef. Il avait fait le serment du Tueur après avoir échoué dans sa mission en laissant passer la bande de maraudeurs, et avait juré de les rattraper et de se venger. En chemin ils avaient rencontré le groupe d’archers, qui étaient des chasseurs menés par le prêtre guerrier de l’Ordre du Marteau d’Argent. Ils avaient repéré les ennemis et les poursuivaient.
Mais ce qu’Otto apprit ce jour-là était que la clef de la victoire contre les Puissances de la Ruines était l’union sacrée entre tous ceux qui les combattaient, quelles que soient leur race ou leurs croyances. Il décida de servir le dieu qui prônait l’unité de l’Empire et l’entraide entre humains et nains. Il suivrait la voie de son héros et combattrait les Puissances de la Ruine au nom de Sigmar.
La province la plus orientale de l’Empire est l’Ostermark, ou Marche de l’Est. C’est une région rurale et peu peuplée, mais ses habitants font partie des impériaux les plus aguerris, car ils vivent sous la menace constante des morts-vivants de Sylvanie au sud, des peaux-vertes des montagnes du Bord du Monde à l’est, et leur frontière commune avec Kislev au Nord fait qu’ils sont toujours parmi les premiers à répondre présent en cas d’incursion Chaotique dans le royaume de la Reine de Glace. Ils peuvent néanmoins compter en toute circonstance sur la surveillance qu’exercent les nains de Karak Kadrin sur le Col du Pic à l’est.
Au moment de la Tempête du Chaos, des bandes de maraudeurs quittèrent le gros de l’armée de Vardek et passèrent par d’autres chemins que le Col du Pic et certaines réussirent à passer de l’autre côté des montagnes malgré la vigilance des nains. Elles étaient trop faibles pour causer un réel danger à l’Empire mais assez fortes pour attaquer de petits villages. Et l’une d’elle le prouva quand elle attaqua Mielau, un village de six douzaines d’âmes situé en lisière d’une forêt et le long d’une rivière coulant des montagnes du Bord du Monde toutes proches. Il était protégé sur un côté par la rivière, et par une palissade sur le reste de son pourtour.
Une nuit, les villageois furent réveillés par une clameur sauvage venant de l’autre côté de la palissade. Des cris d’alarme furent poussés par les sentinelles des tours de guet, et le tocsin du clocher du temple de Sigmar fut sonné. Les vieillards, les enfants et les malades furent amenés au temple, qui était le bâtiment le plus grand et le plus solide, tandis que les autres prirent les armes et allèrent défendre la palissade. Otto Brünhilde, jeune garçon de cinq ans, monta en haut du clocher pour observer la bataille, les entrailles tordues par la peur de perdre ses parents qui étaient partis combattre. Le spectacle qu’il vit l’effraya.
Plus d’une centaine de maraudeurs étaient assemblés à l’extérieur du village. Certains portaient des signes évidents de mutation, comme des pinces ou des tentacules à la place de bras. Ils étaient menés par un grand guerrier recouvert des pieds à la tête d’une armure noire baroque, et par un étrange individu difforme et habillé d’une robe qui ne semblait pouvoir marcher qu’en s’appuyant sur un bâton dont la tête avait était sculptée de manière à représenter plusieurs visages hurlant de douleur. Quand le guerrier en armure leva son épée vers le village, ses hommes chargèrent en hurlant. Ils furent accueillis par une volée de flèche tirée de la palissade. De nombreux barbares moururent, mais la frénésie des survivants ne fut nullement entamée. Ils arrivèrent au bas de la palissade et commencèrent à poser des échelles. Les défenseurs firent de leur mieux pour les faire tomber, mais malgré leurs efforts les assaillants arrivaient peu à peu à poser le pied sur le chemin de ronde. Au dessus du vacarme de la bataille s’élevait un chant qui n’annonçait rien de bon, psalmodié dans une langue sinistre et inconnue.
Il apparut vite qu’il s’agissait d’une incantation quand les portes du village explosèrent dans une gerbe de flamme violette. Otto put voir par l’ouverture béante un halo de lumière pastel entourer le petit homme difforme. Les maraudeurs s’engouffrèrent dans la brèche. Ils chargèrent les villageois qui gardaient la porte. Les autres défenseurs se replièrent depuis les murs vers le centre du village, et bientôt tous les habitants encore debout étaient massés autour du temple de Sigmar, prêts à défendre jusqu’à la mort.
Bien que les habitants de l’Ostermark fassent partie des Impériaux les plus endurcis, les suppôts des Dieux Sombres étaient plus nombreux et façonnés par une vie incessante de combat. Leur chef se dirigeait tranquillement vers le combat comme s’il se promenait dans un jardin, se sentant chez lui sur le champ de bataille. Le sorcier du Chaos avait recommencé à incanter. La situation était désespérée.
C’est à ce moment qu’une pluie de flèche tomba sur les barbares depuis l’extérieur de l’enceinte. Surpris par cet évènement inattendu, les combattants des deux camps marquèrent une pause dans leur combat pour comprendre quelle en était la source. Le sorcier cessa son invocation. Le champion du Chaos se retourna.
Des nains armés de haches à deux mains et protégés par des armures de mailles étaient en train de passer la porte, avec derrière eux des archers humains qui continuaient à décocher leurs flèches. En première ligne se trouvaient un nain à crête orange quasiment nu et un humain chauve dont le plastron de métal était gravé d’une comète à deux queues. Otto le reconnut comme étant un prêtre de Sigmar. Les nains chargèrent, le crêteux se dirigeant directement sur le champion ennemi. L’homme chauve et le sorcier se toisèrent avant de commencer tous deux à psalmodier. Les maraudeurs se divisèrent en deux, une partie resta au contact des villageois, l’autre contre-chargea les nouveaux venus.
Les nains frappaient comme s’ils en voulaient personnellement à leurs ennemis, les guerriers du Chaos combattaient avec toute la sauvagerie et l’abandon qui étaient les leurs. Le champion et le nain à crête échangeaient coup pour coup. Le sorcier et le prêtre finirent leur incantation en même temps. Le premier lança une boule de feu mauve en forme de crâne hurlant, le prêtre envoya par ses deux doigts écartés en V une comète à deux queues. Le crâne et la comète se percutèrent dans une grande explosion qui faucha plusieurs combattants. Voyant qu’il lui faudrait une approche plus directe, le prêtre empoigna son marteau à deux mains et chargea en incantant.
Le duel entre le nain et le champion tournait à la défaveur du barbu. Son absence complète de protection le désavantageait par rapport à l’armure de plaques de son adversaire. Il souffrait de plusieurs petites blessures qui, bien que n’étant pas mortelles, le gênaient dans son combat. Il n’avait pas l’air perturbé pour autant. En fait il avait l’air d’exulter. Il tenta le tout pour le tout et se fendit. Il passa sous la garde de son vis-à-vis et le frappa tellement fort de sa hache qu’elle trancha son armure puis continua son chemin dans son ventre avant de ressortir de l’autre côté, les symboles gravés sur la lame brillant comme du fer chauffé à blanc. Le champion cracha du sang par les trous de son casque avant de s’effondrer.
Des éclairs s’amassaient sur la main libre du sorcier du Chaos. Il la tendit vers le prêtre, dont le marteau était à présent illuminé et laissait derrière son sillage deux traînées brillantes. Des éclairs jaillirent et lacérèrent le plastron à la comète, entamant la chair en dessous. La blessure ne fit que renforcer la juste colère du sigmarite, qui abattit son marteau. Le petit homme difforme leva son bâton dans un geste de défense. La tête du marteau ne fut même pas ralentie quand elle le brisa. Elle continua sa descente et percuta la tête du sorcier, la faisant exploser comme un fruit trop mûr.
Leurs chefs morts, pris entre le marteau et l’enclume, les maraudeurs survivants prirent la fuite, distançant rapidement les nains courts sur pattes. Cependant aucun ne franchit la porte du village dans l’autre sens. Ils furent transformés en pelotes d’épingle par les archers.
Il y eut de nombreux morts ce jour-là. Les parents d’Otto n’en faisaient pas partie. Le prêtre de sigmar utilisa ses pouvoirs divins pour se soigner lui-même et les blessés les plus graves. Otto apprit plus tard que les nains étaient des rangers qui gardaient un col des Montagnes du Bord du Monde, et que le nain à crête était leur ancien chef. Il avait fait le serment du Tueur après avoir échoué dans sa mission en laissant passer la bande de maraudeurs, et avait juré de les rattraper et de se venger. En chemin ils avaient rencontré le groupe d’archers, qui étaient des chasseurs menés par le prêtre guerrier de l’Ordre du Marteau d’Argent. Ils avaient repéré les ennemis et les poursuivaient.
Mais ce qu’Otto apprit ce jour-là était que la clef de la victoire contre les Puissances de la Ruines était l’union sacrée entre tous ceux qui les combattaient, quelles que soient leur race ou leurs croyances. Il décida de servir le dieu qui prônait l’unité de l’Empire et l’entraide entre humains et nains. Il suivrait la voie de son héros et combattrait les Puissances de la Ruine au nom de Sigmar.